Messieurs les médecins,
Apparemment, il y a un profond désaccord entre votre corporation et Monsieur François Hollande.
Les dépassements d'honoraires que vous pratiquez allègrement sont dans le collimateur du gouvernement et cela vous gène... On se demande bien pourquoi.
Je vais vous raconter un rendez-vous chez un O.R.L. qui m'a laissé sur le cul.
Je commence à avoir quelques petits problèmes d'audition. Je vais voir Audika qui me fait faire un audiogramme et le résultat est sans appel. J'ai perdu 25 % des aigus sur mon oreille droite.
Suite à ce test gratuit, il me demande de confirmer ce test par un O.R.L.
Je prends rendez-vous avec un spécialiste qui reçoit dans un dispensaire du XVIIIème arrondissement. Bon, trois semaines d'attente pour un rendez-vous, un peu long mais pas catastrophique. Apparemment, il y a pire...
Je suis reçu par l'O.R.L. et lui fait part de mon problème d'audition et j'en profite pour lui toucher deux mots d'un petit problème que j'ai sur la langue, étant O.R.L., je me dis qu'il va traiter les deux problèmes d'un coup.
Il me prescrit un médicament à prendre pendant 1 semaine (pour info, mon médecin traitant m'a dit plus tard qu'il faut au minimum 3 semaines de traitement... Mais bon, vu la suite du rendez-vous, je comprends cette prescription à minima) ainsi qu'une solution aqueuse de chlorure de sodium... Bref de l'eau salée...
Et là, arrive un échange surréaliste :
"Pour l'audiogramme,
il faut reprendre un autre rendez-vous..."
"Pardon ?", lui dis-je...
"Oui, il faut que vous repreniez rendez-vous..."
J'insiste lourdement et lui dit qu'il est hors de question que je prenne un second rendez-vous (le premier problème a été réglé en 3 minutes chrono).
Je lui explique que deux rendez-vous, c'est égal à deux fois 23.00 € de consultation et qu'il est impensable de multiplier les rendez-vous de la sorte. C'est la Sécu qui paie et ce n'est pas comme ça qu'on va résoudre le problème du déficit.
Voyant que je résistais à sa politique dépensière de la multiplication des rendez-vous, il me propose une solution tout aussi absurde que son comportement :
Il a fallut que je sorte de sa salle de consultation, qu'il prenne un autre patient et qu'il me reçoive une seconde fois pour l'audiogramme qui a duré à peine 10 minutes. J'ai vérifié après, je n'ai payé qu'une seule consultation. Il valait mieux pour lui, d'ailleurs.
Questions :
"C'est comme ça que vous espérez
que la Sécurité Sociale ne soit plus en déficit ?"
"N'y a-t-il pas quelque chose d'indécent
dans cette multiplication inutile
des rendez-vous ?"
"La prescription à minima,
c'est pour quoi ?"
Pour refaire payer une consultation
à la sécurité sociale
et faire durer le problème chez le patient ?"
"Pour la prescription d'eau salée à 4 € le litre,
ne suffisait-il pas de me dire
les proportions de ce mélange eau/sel
que j'aurais pu faire moi-même
afin de faire faire une économie,
certes modeste,
mais indispensable en ces temps de crise majeure ?"
"Vous ne vous en mettez pas suffisamment
dans les poches comme ça ?"
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