Il y a quelques semaines, j’écrivais un article sur la
station de métro de Barbès où une porte est grande ouverte permettant à tout le
monde de passer sans payer. Pour retrouver l'article, cliquez ici
Hier, je vois un agent de la RAPT et lui demande quand cette
porte sera réparée. La réponse fut à la hauteur de ce que la RATP a de plus
mauvais en terme de communicants :
« Je ne sais pas,
ça nous a déjà coûté 10 000.00
€,
bla bla, bla… bla bla bla… »
Au passage, il est très surprenant que ce genre d’information - le
coût des travaux - soit connu des agents de guichet… Surement un argument
« d’usage » à nous donner, pauvres usagers qui ne comprenons jamais rien…
Ce matin, je passe au tourniquet en même temps que les
fraudeurs qui passent par la porte toujours grande ouverte, rien d’anormal
donc, ça fait un an que ça dure… J’arrive à l’entrée de mon quai et là, une
armée de contrôleurs, ils devaient au moins être 15… En costume vert, en
costume civil mais avec un brassard orange au bras, en civil tout court…
Je passe comme si de rien était mais mon esprit rebelle se
réveille et je me dirige vers l’un d’entre-eux (Je sens dans son regard une
forme de névrose du fonctionnaire sans avenir…) et je lui dis, pour l’instant très
poliment :
« Si vous voulez que vos contrôles soient efficaces,
commencez peut-être par réparer
la porte au bout de la station,
cela évitera
que tout le monde passe
sans payer tous les jours… »
sans payer tous les jours… »
Sa réponse m’a, comment dire, stupéfait :
« Lorsque vous entrez dans une boulangerie
pour acheter
un croissant,
vous ouvrez la porte, non ??? »
« Ca y est, pas de chance,
j’ai droit
au neuneu de service… ».
Je sens que je vais ramer mais j’en ai
vraiment marre de voir tous ces contrôleurs tous les jours faisant leur travail
en dépit du bon sens…
Le ton monte et j’argumente avec un :
« Pas la peine de faire la pub sur TF1
pour nous dire
que la fraude
vous coûte 400 millions d’euros
alors que vous laissez les portes
grandes ouvertes… »
« Comprenez qu'il soit énervant
« Comprenez qu'il soit énervant
de payer son
abonnement tous les mois
et de voir tout le monde gruger
parce que la RATP ne
fait pas son job… »
Il me reparle de la boulangerie… Hum hum, neuneu un jour, neuneu toujours.
Énervé, je décide de partir et commence à descendre les escaliers qui mènent à la station et je lâche un cinglant :
«Allez... Va te faire
foutre !!! »
En y réfléchissant bien, j’aurais dû utiliser un
« Casse-toi pauv’con », c’est légal puisque notre ancien président
nous avait montré l’exemple…
Là, le choc, tous les agents se précipitent autour de moi (en ¼ de
seconde…) et l'un d'entre-eux sort la phrase qui tue :
« Insultes à agent, vos papiers !!! »
« Et meeeerde !!! »
« Et meeeerde !!! »
Ayant regardé il y a quelques jours un reportage sur TF1
(oui, ça m’arrive) qui nous expliquait que seuls les agents de police ont le
droit de demander les papiers d’une personne, je refuse de les présenter. Ils
insistent tous lourdement en me menaçant de garde à vue. Une femme s’approche
de moi et me dit :
« Nous sommes assermentés,
présentez-vous vos
papiers. ».
« Ok, montrez-moi votre assermentation. »
« Ok, montrez-moi votre assermentation. »
Elle me montre un portefeuille avec une vulgaire photocopie
d’un prétendu document officiel. Je n’ai pas réussi à reconnaître le document
mais cela ressemblait plus à une photocopie de carte d’électeur qu'un document officiel d'état… Bref, un foutage de
gueule ou une tentative d'intox…
Mais je ne me démonte pas :
« Non, seul un agent de police pourra
me demander mes
papiers.
Et je lance un magistral et royal :
"Appelez la police !!! »
C’est vrai qu’ils n’ont que cela à foutre…
J’ai eu droit à un
« Vous allez passer la matinée au
poste,
si vous avez du temps à perdre… »
Réponse :
« Ce n’est pas grave, mon temps,
ce sont vos impôts qui
le paie… »
Ndlr : Ce n'est pas tout à fait exact mais ce n'est pas tout à fait faux non plus...
Ils n’ont pas du tout apprécié cette petite phrase et ont alors compris qu’ils
n’arriveront à rien avec moi. En même temps, je me disais que passer la matinée
entre une prostituée et un toxico, ça pouvait être rigolo.
Le névrosé revient à la charge et me pose la question
improbable et ultime :
« Vous êtes employé ou cadre ? »
Je lui fais bien répéter sa question , celle-ci n’ayant aucun sens pour
moi compte tenu de la situation.
« Vous êtes employé, cadre ou patron ? »
Et il en rajoute le bougre…
Ma réponse tombe avec un calme olympien indispensable
lorsque l’on parle à un neuneu de ce niveau :
« Monsieur, l’objet de votre question n’a aucun sens
et
je n’ai pas à vous communiquer cette information.
En revanche,
compte tenu de
la nature de cette même question,
j’en conclu que votre réponse sera,
dans tous les
cas,
discriminatoire et donc… »
Et là, pas le temps de finir ma phrase, l’un des agents me
demande de partir sur le champ, sans autre forme d’explication.
« Est-ce le mot discriminatoire qui les a
percutés ??? ».
Je ne sais pas, en tout cas l'incident s'est arrêté net.
En tout cas, j’ai pris mon métro le plus normalement du monde ou presque
parce que deux agents de la RATP m’ont quand même suivi pour voir si je montais bien dans
le métro. C’est vrai, on ne sait jamais…
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