Hier, j'avais rendez-vous avec un cuisiniste, Mobalpa en l'occurrence, 54 rue Damrémont dans le 18ème.
Après l'incident du meuble effondré en août dernier (pour en savoir plus sur ce week-end pourri, cliquez ici), j'ai décidé qu'il était temps de faire quelque chose pour ma cuisine que j'ai installée moi-même et qui commence à donner de sérieux signes de fatigues.
Je prends donc rendez-vous avec Mobalpa au mois de juillet pour hier. J'arrive à 17 h 30 (je suis très très ponctuel, comme toujours), j'entre et je vois se diriger vers moi un vendeur au demeurant sublime. Je me présente et il me dit que "mon" vendeur avec qui j'ai rendez-vous est occupé et qu'il va s'occuper de moi. Merde, le beau s'en va...
"Mon" vendeur nous entendant discuter se retourne et se présente, un certain Rony, et me dit qu'il en a pour 5 minutes avec ses clients, un couple de personnes âgées.
Les 5 minutes se transforment en 15 interminables minutes où j'entends la vieille dame dire que c'est mieux en Allemagne, que la vie a beaucoup changé depuis cette époque, etc, etc... Bref, une vieille nostalgique de l'occupation. Super... Mais pas de scandale, ce n'est ni l'endroit, ni le moment...
Arrive enfin mon tour. Je lui donne le plan de ma cuisine avec tous les détails nécessaires. Elle fait un peu moins de 6 m², ce n'est certes pas un palace mais il y a quelque chose à y faire.
Je lui exprime mes souhaits (pas grand-chose, juste de l'élémentaire) :
- garder mon électro-ménager ;
- faire en sorte que les plans de travail soient à la bonne hauteur (pas comme ceux des années 50 où tu te fracasses le dos parce que cela t'arrive aux genoux...), etc, etc.
S'en suit une conversation pour le moins étonnante :
Lui :
"Sommes-nous en concurrence avec d'autres ?"
Moi :
"Oui, vous êtes 4 en lice..."
Lui :
"Quel sera votre critère de choix ?"
Moi :
"Le rapport qualité prix..."
(Hum, super original...)
Lui :
"Puis-je savoir qui sont nos concurrents ?"
Moi (surpris) :
"Euh, non."
Lui :
"Oui, mais c'est important pour moi..."
Moi :
"Euh, mais c'est important pour moi que vous ne le sachiez pas.
De plus, j'ai beaucoup déclenché d'appels d'offres dans ma carrière
et l'une de mes règles est de ne jamais donner le nom des sociétés en concurrence..."
Lui :
"Bon, et bien je ne vous retiens pas...
Nous nous arrêterons là..."
En clair, il vient de me foutre dehors, le bougre...
Le rendez-vous aura duré un peu moins de 10 minutes.
Je me lève (à partir de ce moment-là, nos regards ne se croiseront plus) et je sors énervé.
Dans la foulée j'appelle mon mari qui devait arriver vers 18 h 00. Il décroche, je l'entends essoufflé. Je lui annonce que je viens de me faire virer du rendez-vous et qu'il n'est pas nécessaire de venir jusqu'à la boutique. Petit problème : il venait de se faire la montée par les escaliers de la station Lamarck-Caulaincourt qui, pour ceux qui connaissent, représente un nombre infernal de marche...
Questions :
"Est-ce que cela est bien légal ?"
"Cela ne s'apparenterait-il pas à un refus de vente ?"
"C'est la crise, il parait ?"
"Cela ne s'apparenterait-il pas à un refus de vente ?"
"C'est la crise, il parait ?"
Bref, je vais me fendre d'un courrier à la direction commerciale de Mobalpa pour leur faire part de mon indignation et de ma consternation.
Ce sont les mêmes qui démarchent à longueur de journée par téléphone et quand un projet arrive, ils vous jettent... Il faudrait savoir...
2 octobre 2015 - Courrier adressé au P.D.G. ce jour, en recommandé avec Accusé de Réception :
J’espère
que mon courrier retiendra toute votre attention et vous prie d’agréer,
Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
2 octobre 2015 - Courrier adressé au P.D.G. ce jour, en recommandé avec Accusé de Réception :
Mobalpa
18
Rue des Vernaies
BP
03 F
74230
THÔNES
Paris,
le 2 octobre 2015
A l’attention de Monsieur Bernard Fournier
Lettre Recommandée avec Accusé de
Réception,
Monsieur,
J’avais
rendez-vous hier, 1er octobre, avec l’un de vos vendeurs – Rony –
dans votre enseigne du XVIIIème arrondissement de Paris, 54 rue Damrémont, pour
un projet de réfection complète de ma cuisine d’environ 6m².
Si
l’échange a démarré cordialement, la suite s’est avérée pour le moins étrange.
Après lui avoir exposé mes souhaits (garder mon électro-ménager ; faire en sorte que les
plans de travail soient à une hauteur suffisante), la conversation est arrivée
sur l’éventuelle mise en concurrence avec d’autres cuisinistes et voici les
propos échangés :
·
Lui : "Sommes-nous en concurrence avec
d'autres ?"
·
Moi : "Oui, vous êtes 4 en lice..."
·
Lui : "Quel sera votre critère de choix
?"
·
Moi : "Le rapport qualité prix..."
·
Lui : "Puis-je savoir qui sont nos concurrents
?"
·
Moi (surpris) : "Euh, non."
·
Lui : "Oui, mais c'est important pour
moi..."
·
Moi : "Euh, mais c'est important pour moi que
vous ne le sachiez pas. De plus, j'ai beaucoup déclenché d'appels d'offres dans
ma carrière et l'une de mes règles est de ne jamais donner le nom des sociétés
en concurrence..."
·
Lui : "Bon, et bien je ne vous retiens pas...
Nous nous arrêterons là..."
Ce
monsieur venait de me mettre à la porte, le rendez-vous n’ayant duré pas plus
de 10 minutes malgré un retard initial de 15 minutes.
Je
suis surpris d’un tel accueil de la part de votre enseigne à fort pouvoir
d’image.
·
Est-ce
bien normal de recevoir un potentiel client de la sorte ?
·
Est-ce
que cela ne s’apparenterait pas à un refus de vente comme le stipule l’article
L122.1 du code de la consommation ?
·
N’aurait-il
pas été plus judicieux de me poser la question des concurrents au moment de la
prise de rendez-vous par téléphone ? Je n’aurais ainsi pas perdu mon temps
hier soir, ni subi d’affront par la même occasion.
Je
ne vous cache pas ma déception devant le comportement de votre vendeur et mon
indignation du traitement que j’ai reçu.
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