Voici un texte parfait de Laurent Sagalovitsch relayé par Luttons contre le FN suite à la diarrhée verbale de Marion Anne Perrine Le Pen au parlement européen le 7 octobre dernier.
"FRONT NATIONAL - Votons la déchéance nationale de Marine Le Pen
Et soudain la Bretonne de souche montra son vrai visage.
Elle avait attendu ce moment depuis si longtemps.
Se retrouver face à ce qu’elle devait détester le plus au monde, les
deux visages d’une Europe tolérante, ouverte et unie, au sein d’un
hémicycle rempli, parmi la foule des grands soirs, au beau milieu d’une
séquence historique.
Elle allait leur en parler du pays.
Alors d’un seul bond elle s’est levée, se sentant portée par le vent de
l’Histoire, grisée par l’afflux de ces migrants qui enfin permettaient à
ses prédictions funestes de se réaliser, le déferlement de populations
étrangères s’en venant conquérir les terres saintes de l’Europe sonnant
le tocsin du Grand Remplacement si cher à ses yeux.
C’était son
heure, son moment où enfin elle pouvait être elle-même, sans chercher
cette fois à minauder ou à rassurer, sans jouer sur les mots, sans
prendre de gants pour asséner ses quatre vérités.
Être enfin ce
qu’elle n’avait jamais cessé d’être : la fille de son père, la tante de
sa nièce, la grande gueule du renouveau national, la dame-sans gêne et
sans complexe d’un parti prétendument aux portes du pouvoir, une ogresse
prête à dévorer tout cru les petits enfants de la République.
Elle n’a pas parlé, elle a vomi.
Vomi sa haine de l’autre, vomi sa haine de la démocratie, vomi sa haine
de la France en la personne de son président dont elle ne reconnaissait
pas la qualité, vomi l’humanisme convoqué en ces lieux, vomi sa
vulgarité crasseuse, vomi son poujadisme de bazar, vomi à la face de
l’Europe et du monde son dégoût viscéral, atavique, indéfectible, venant
du cœur de ses viscères, du vivre ensemble, de la nécessaire solidarité
face à l’adversité, du partage des responsabilités.
De bout en
bout de son intervention, elle se montra sous son jour le plus cru et le
plus vrai : le visage ordurier et grossier de la haine ordinaire, le
visage fielleux de l’intolérance, de la violence verbale se permettant
des outrances langagières entendues d’habitude au sein d’assemblées
acquises à la gloire de son Chef, foulant dans le même élan plein de
dédain deux chefs d’État démocratiquement élus.
Le tout sous le
regard atterré d’une chancelière se demandant quel pitre était-ce donc
là, se demandant si l’interprète chargé de traduire ses propos n’avait
pas abusé de vin d’Alsace, hésitant entre la pitié de voir une personne
intellectuellement instable bavasser des propos incohérents et l’envie
féroce de se lever pour la harponner par les deux oreilles, la traîner à
travers l’hémicycle afin de la confier au bon soin d’un établissement
psychiatrique.
Et un Président de la République enfin à la
hauteur de sa fonction qui sut, fort d’une colère souveraine, la
moucheter avec des propos si cinglants que l’autre, déconfite,
désarçonnée, morveuse, en fut réduite à marmonner dans son coin comme
ces élèves réprimandés par leurs professeurs au beau milieu d’une salle
de classe qui, ne sachant quelle attitude adopter, vaguement honteux
d’être repris de la sorte, bougonnent dans leur barbe d’infantiles
promesses de vengeance.
Jamais autant que ce jour-là on eût aussi honte d’appartenir au même pays que le sien.
Jamais on n’éprouva un tel désir de ne plus jamais l’entendre pérorer.
Jamais on eût autant envie de la voir d’une manière ou d’une autre cesser de se réclamer du peuple français.
Jamais on eût autant envie de la savoir tout sauf française."
Et pour ce souvenir de ce qu'elle est :
Et bien sûr, la très brillante réponse de François Hollande qui lui infligera un K.O. moral, idéologique, politique, intellectuel et humaniste qu'elle a mérité, très largement (et je ne parle pas là de ses hanches qui s'élargissent un peu plus à chaque vomissure...)
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